Il est toujours stupéfiant de voir à quelle allure notre corps se régénère[1].
Il est, chaque année, encore plus stupéfiant de lire des études qui montrent à quel point cette régénérescence est permanente tout au long de notre vie[2] et concerne tous les compartiments de notre organisme[3].
Il est vertigineux d’appréhender à quel point toutes les parties de notre corps sont en interdépendance parfois même les plus incongrues – comme le microbiote intestinal et notre cerveau – avec parfois à la clé la modification de nos « humeurs »[4] !
En ce qui concerne la régénération de nos « tissus », pensons qu’en moyenne nous renouvelons nos entérocytes, c’est-à-dire la couche cellulaire qui tapisse notre intestin, tous les 2 à 4 jours !! Sachant que cette surface d’échange avec le milieu extérieur que constitue ces innombrables entérocytes est supérieure à un cours de tennis, nous pouvons nous figurer la tâche qui incombe à notre corps en termes de changement des « pièces d’usures ».
Que faire alors pour aider, ou du moins ne pas handicaper, cette régénération de tous les instants ?
Deux choses fondamentales :
- S’assurer que le système neurovégétatif ou « autonome » (le bien nommé) peut remplir en toute quiétude sa lourde besogne d’organisateur / maître d’œuvre.
- S’assurer que tous les éléments nécessaires à cette régénération, que toutes les briques indispensables, seront bien livrées en temps et en heure, et, si possible, de qualité irréprochable.
Nous aurons peut-être l’occasion de nous étendre sur la première condition une prochaine fois…
Pour ce qui est du deuxième impératif, c’est à travers une alimentation de bonne qualité et apportée au bon moment que nous faciliterons cette régénérescence quotidienne.
Les fondements de cette alimentation-santé sont donc bel et bien dans :
- La compréhension des mécanismes de transformation de l’aliment en nutriment, c’est à dire la micro-nutrition.
- La prise en compte des rythmes biologiques physiologiques, soit la chronobiologie alimentaire.
[1] Kirsty L. Spalding et al., « Retrospective Birth Dating of Cells in Humans », Cell 122, no 1 (15 juillet 2005): 133‑43, https://doi.org/10.1016/j.cell.2005.04.028.
[2] Elena P. Moreno-Jiménez et al., « Adult hippocampal neurogenesis is abundant in neurologically healthy subjects and drops sharply in patients with Alzheimer’s disease », Nature Medicine 25, no 4 (1 avril 2019): 554‑60, https://doi.org/10.1038/s41591-019-0375-9.
[3] Spalding et al., « Retrospective Birth Dating of Cells in Humans ».
[4] Eleni Siopi et al., « Gut microbiota requires vagus nerve integrity to promote depression », bioRxiv, 1 janvier 2019, 547778, https://doi.org/10.1101/547778.
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